L'aventure humaine Avec
Akhenaton, l'Égypte connaît une profonde, quoique éphémère, révolution
religieuse, politique et artistique, notamment avec la création d'une
nouvelle capitale, Akhetaton, vouée au culte d'un dieu unique.
Flash-back, entre poésie et histoire. www.arte-tv.com/aventurehumaine
Avec Akhenaton,
l'Égypte connaît une profonde, quoique éphémère, révolution
religieuse, politique et artistique, notamment avec
la création d'une nouvelle capitale, Akhetaton, vouée
au culte d'un dieu unique. Flash-back, entre poésie
et histoire.
Autour
de 1350 avant J.-C., le pharaon Aménophis IV succède
à l'âge de 16 ans à son père Aménophis III, entraînant
lors de son règne une véritable révolution. Dès son
arrivée au pouvoir, il s'oppose farouchement au culte
polythéiste de ses ancêtres organisé autour du dieu
d'État Amon.
Pour lui, il n'y a qu'un seul créateur
de l'univers : Aton, le dieu solaire. Aménophis IV se
fait appeler désormais Akhe-naton, "le serviteur
d'Aton". Il décide par ailleurs de fonder une nouvelle
capitale totalement vouée au culte de son dieu unique
: la cité d'Akhetaton, aujourd'hui Tell el-Amarna, où
ont notamment été érigés des temples ornés de représentations
d'Aton et de ses intermédiaires divins, le pharaon et
sa femme, la belle Néfertiti. Quand en 1925, les premiers
vestiges de cette cité sont découverts, les égyptologues
n'en reviennent pas, car c'est une vraie révolution
qui a eu lieu à cette époque : non seulement religieuse,
mais aussi artistique - les oeuvres sont plus naturalistes,
la littérature plus mystique... - et politique, la dynastie
s'acheminant vers une véritable théocratie militaire.
Cette révolution, quoique profonde, fut cependant éphémère.
Seules les innovations esthétiques résistèrent à l'intronisation
de Toutankhamon qui, à la mort de son père, revint à
l'ordre ancien et fit détruire Akhetaton pour rétablir
Thèbes comme seule capitale.
Pour mieux comprendre cette
période, Patric Jean opère un va-et-vient entre passé
et présent, avec un talent cinématographique, tout en
précision et sensibilité. En même temps qu'elle détaille
les oeuvres de collections égyptiennes des musées européens,
sa caméra s'aventure dans l'Égypte actuelle pour saisir
les gestes immémoriaux des paysans et artisans égyptiens,
mais aussi les paysages du Nil, les cités antiques et
les effigies d'Aton. Une manière de plonger, entre poésie
et histoire, dans le bain des mystères et des beautés
d'une Égypte ancienne en pleine révolution.